Pour répondre à la pénurie de masques de protection dont la Belgique est victime actuellement, le gouvernement régional bruxellois et en particulier les ministres Maron et Trachte ont décidé de tenter d’organiser leur propre production, avec l’aide de plusieurs partenaires et avec la participation de bénévoles. Emmanuel Mossay, coordinateur du projet EcoRes, explique qu’ils ont formé un consortium avec 7 acteurs pour lutter contre le coronavirus. L’idée : créer un maximum de masques en région de Bruxelles-Capitale. Parmi ces 7 acteurs : l’Entreprise de Travail Adapté (ETA) bruxelloise TRAVIE.
L’asbl TRAVIE emploie des personnes en situation de handicap et leur offre un travail utile et rémunérateur avec des possibilités d’évolution professionnelle, dans un cadre structurant, propice à leur épanouissement et au développement de leur autonomie. Elle se positionne sur le marché comme fournisseur de prestations multiples, simples ou complexes que ses équipes d’encadrement, par leur expertise, rendent compatibles avec les capacités et le savoir-faire des travailleurs handicapés. C’est donc dans la confection de kits pour la réalisation de masques que l’ETA va mobiliser ses forces dans les prochains jours.
L’asbl TRAVIE aux manœuvres de la première étape de ce processus collaboratif : la réalisation de kits
Depuis ce vendredi 20 mars, l’ETA se charge de la réception et de la prédécoupe des premiers matériaux destinés à la production de masques, au sein de ses locaux. Pour ce qui est des modalités pratiques, les tissus sont coupés format 20×20 avec quelques découpes et les élastiques aux bonnes dimensions, pour faciliter travail des couturièr.e.s.
Les tissus viennent de partout et le défi réside aussi là-dedans nous explique Jean-François Ghys, directeur de l’asbl TRAVIE : « Il faut disposer d’assez de ressources pour lancer la production, tant autant au niveau du matériel premier (tissus, élastiques, …) qu’au niveau des ressources humaines, comme les couturièr.e.s volontaires ». Les travailleu.r.se.s s’occupent également de la mise en boite (/50 pc) ainsi que de l’envoi à la société Urbike, société qui se chargera quant à elle de la livraison des kits aux bénévoles via des vélos cargo électriques, dès ce lundi 23 mars à Bruxelles. Jean-François Ghys, compte, au lendemain de l’appel à bénévoles lancé par la presse, 262 couturièr.e.s volontaires souhaitant prêter mains fortes à l’opération.
Si les circonstances actuelles font qu’environ la moitié des travailleu.r.se.s de TRAVIE ne peuvent se rendre au travail, l’ETA bat à plein régime avec ce nouveau projet qui fait la fierté de ses employés ultra-motivés. Un projet bien entendu mis en place dans le respect des nouvelles mesures sanitaires : la chaîne de production est adaptée, avec 1m50 de distanciation entre les travailleurs et un nettoyage de mains constant. « L’avantage d’avoir du personnel réduit, c’est d’avoir moins de monde sur les surfaces » explique Jean-François Ghys. « Nous travaillons de manière étroite avec les cabinets et médecins qui donnent leur validation avant distribution des masques aux institutions de soins. »
L’appel à bénévoles est toujours d’actualité. « Il s’agit d’une véritable opération citoyenne où l’aide de tout à chacun est la bienvenue. La participation des bénévoles est au cœur de la réussite de ce projet » rappelle le directeur de l’asbl.
Les conditions : ne pas être malade, vivre en Région bruxelloise et disposer d’une machine à coudre avec les compétences de base pour s’en servir. Contactez dès à présent le call-center mis à disposition (du lundi au samedi de 08h30 à 21h00) :
FR : 02/519.22.85.
NL : 02/519.22.86.