Située à Etalle, en province de Luxembourg, l’IMP « La Providence » dispense, parmi ses trois missions, un service résidentiel pour jeunes entre 0 et 25 ans porteurs de handicaps, ayant des troubles du comportement ou un retard intellectuel léger ou modéré. Alors que les jeunes se rendent habituellement à l’école en journée, ils sont depuis le 16 mars derniers confinés au sein de l’institution. La durée des prises en charge des jeunes a dès lors considérablement augmenté. Il est urgent de renforcer le personnel encadrant afin de venir en aide aux 60 résidents du centre.
Dès la fermeture des écoles, l’institution a du se réorganiser : formation de binômes, shifts rallongés et modifiés afin d’éviter les contaminations croisées, création d’activités pour stimuler les résidents privés de l’enseignement habituel, mise en place de rituels de nettoyage et de désinfection drastiques.
La plupart des jeunes vivant dans l’institution n’ont pas pu rentrer dans leur famille car leur situation est trop difficile à gérer. Les contacts ont par ailleurs dû être supprimés afin de respecter les règles sanitaires, mais cela va avoir un impact très négatif sur le bien-être des résidents qui pourraient rentrer dans des épisodes dépressifs sévères, et décliner très rapidement. L’équipe de l’IMP envisage dès lors d’organiser un espace de rencontre parents-enfants qui répondraient aux normes sanitaires en vigueur, mais cela demande beaucoup de moyens humains et de produits d’entretien.
Depuis le début de la crise, le niveau d’anxiété des jeunes a fortement augmenté. Les crises sont fréquentes. Les éducateurs de l’institution ont fait preuve d’une grande créativité pour répondre aux besoins de stimulation des jeunes et remonter le moral des troupes : décoration de l’institution avec des parterre de fleurs peints ou dessinés, création d’un « journal du confinement » en vidéo et confection de masques. De cette manière, ils entendent maintenir le moral de l’équipe ainsi que des jeunes afin de passer à travers cette période sombre dans les meilleures conditions possibles.
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L’augmentation des durées de prise en charge a un impact considérable sur la santé financière de l’institution ! Les éducateurs engagés à temps partiel travaillent actuellement à temps plein et il va être bientôt nécessaire de renforcer le personnel afin de remplacer les éducateurs malades. Jérôme Lequeux, le directeur de l’institution, nous dit, non sans une pointe d’inquiétude dans la voix : « A ce stade, on ne sait même pas si on va pouvoir payer les salaires de tout le monde, mais on a donné la priorité à la gestion sanitaire, qui est déjà elle-même très compliquée à gérer ». En effet, en multipliant la fréquence de désinfection et de nettoyage des bâtiments, l’institution a consommé, en un mois seulement, les stocks de produits prévus pour le semestre entier. Face aux pénuries, les prix s’enflamment et l’achat de matériel dépasse sans conteste le budget disponible.
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C’est pour l’ensemble de ces raisons que l’IMP La Providence a répondu à l’appel à projet lancé par CAP48 et Viva for Life. L’institution a urgemment besoin de fonds pour subvenir aux besoins élémentaires de l’institution : maintenir les normes d’hygiènes afin d’endiguer la propagation du virus, et maintenir l’encadrement nécessaire au bien-être des résidents ayant perdu tous leurs repères il y a plus d’un mois.